Vous avez conçu une belle invitation pour votre événement, peaufiné son objet, segmenté votre base de contact et cliqué sur "envoyer". Mission accomplie ? Pas tout à fait.

Selon une étude réalisée en 2022 par Campaign Monitor, le taux moyen d'ouverture se situe autour de 21.5 %. Or, entre l’envoi et la réception réelle d’un email se cache un facteur souvent méconnu : la délivrabilité.

C’est l’un des leviers les plus puissants et sous-estimés de la performance marketing.

Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’est la délivrabilité, quels sont les facteurs qui l’influencent, et surtout, comment l’améliorer concrètement.

Définition de la délivrabilité des emails

La délivrabilité désigne la capacité de votre email à atteindre la boîte de réception de son destinataire sans être bloqué par les filtres anti-spam ni rejeté par les serveurs. 

Contrairement à une idée reçue, le fait de “cliquer sur envoyer” ne signifie pas que l’email a été reçu.

Comment la calculer ?

Vous pouvez mesurer la délivrabilité à l’aide d’un indicateur simple : le taux de délivrabilité. Ce dernier se calcule ainsi :
Taux de délivrabilité = (Nombre d’emails délivrés / Nombre d’emails envoyés) x 100

À titre d’exemple, si vous envoyez 300 invitations et que 288 arrivent à destination, votre taux de délivrabilité est de 96 %. On estime qu’un bon taux se situe au-dessus de 95 %

Différence avec le taux d’ouverture

Vous devez bien faire la distinction entre taux de délivrabilité et taux d’ouverture.

Le taux de délivrabilité indique si l’email a atteint la boîte de réception tandis que le taux d’ouverture, quant à lui, indique si le destinataire a ouvert l’email. 

Rappelez-vous qu’on ne peut pas avoir un bon taux d’ouverture sans d’abord avoir une bonne délivrabilité : c’est la première condition d’un email efficace.

Les statuts d’envoi à connaître 

Une plateforme d’envoi d’invitation comme Digitevent fournit des statuts d’envoi détaillés qui permettent de comprendre ce qui se passe après le clic sur “Envoyer” :

  • Envoi en cours : le message est en route. Il a quitté la plateforme mais n’a pas encore été accepté par le serveur du destinataire.
  • Expédié : l’email a été accepté par le serveur de réception. Il peut désormais apparaître dans la boîte de réception… ou dans les spams.
  • Envoi différé : le serveur du destinataire est temporairement indisponible. L’envoi sera réessayé pendant 72 heures.
  • Ouvert / Cliqué : l’email a été consulté ou un lien a été cliqué. Ce sont des signes d’interaction qui confirment que le message a bien été délivré.
  • Abandonné : l’email n’a pas été envoyé car l’adresse est connue pour être invalide.
  • Rebond définitif : l’email a été rejeté car l’adresse du destinataire est erronée ou n’existe plus.

Une forte proportion de rebonds ou d’abandons peut, par exemple, expliquer une chute de votre taux de délivrabilité.

Gardez en tête qu’analyser les statuts d’envoi de vos invitations est essentiel pour évaluer la qualité de votre base de contacts

💬 La citation de l’expert Digitevent :

"La délivrabilité, c’est le passeport de vos emails : sans les bons tampons techniques et une réputation solide, vos messages n’entreront jamais en boîte de réception." - Damien Remise, Account Manager chez Digitevent

Quels facteurs influencent la délivrabilité des emails ?

La délivrabilité ne dépend pas d’un seul paramètre, mais d’un ensemble de facteurs techniques, comportementaux et contextuels. Voici les 4 principaux :

La réputation de l’expéditeur : Votre réputation est directement influencée par vos pratiques d’envoi. Chaque fois que vous envoyez un email, les serveurs de messagerie évaluent votre comportement à l’aide de plusieurs critères :

  • Le taux de plaintes : combien de destinataires marquent vos emails comme indésirables ?
  • Le taux de rebond : combien d’emails sont retournés pour cause d’adresse invalide ?
  • Le taux d'engagement : vos emails sont-ils ouverts, cliqués, supprimés sans lecture ?

Le contenu du message : le ton, les mots-clés et la mise en forme peuvent déclencher des filtres anti-spam.

La configuration technique : pour être bien identifié comme expéditeur de confiance, votre pôle informatique (DSI) doit configurer trois protocoles clés qui agissent comme les pièces d’identité numériques de vos emails et jouent un rôle central dans leur crédibilité. :

  • SPF (Sender Policy Framework), qui vérifie que l’email a bien été envoyé depuis un serveur autorisé par votre domaine.
  • DKIM (DomainKeys Identified Mail), qui appose une signature numérique garantissant que le message n’a pas été modifié.
  • DMARC, qui orchestre ces deux protocoles et indique aux serveurs de réception quoi faire si l’authentification échoue (laisser passer, mettre en quarantaine, ou rejeter).

Le volume et la fréquence d’envoi : des pics soudains ou un rythme excessif peuvent être perçus comme suspects.

De nombreux facteurs influent sur la capacité de vos invitations à atteindre leur cible. Heureusement, quelques règles simples et concrètes peuvent vous permettre d’améliorer  considérablement votre taux de délivrabilité.

Tableau des symptômes d’une base email avec diagnostic et actions pour améliorer la délivrabilité.

8 bonnes pratiques pour améliorer la délivrabilité de vos invitations 

Comprendre les facteurs de la délivrabilité des emails, c’est bien. Les mettre en pratique, c’est mieux. Nous vous proposons des actions simples et efficaces pour booster les performances de vos campagnes.

1. Nettoyez régulièrement votre base de contacts 

N’oubliez pas qu’une base propre est indispensable pour maintenir une bonne réputation d’expéditeur. Des adresses inactives, erronées ou obsolètes entraînent des erreurs d’envoi ou des abandons automatiques. 

Pour conserver une base de contact efficace : 

  • Vérifiez ou supprimez les contacts inactifs depuis plus de 6 mois.
  • Évitez les bases achetées ou bien adressez-vous à des prestataires de confiance.
  • Utilisez des outils de validation d’adresses email.

Un taux élevé de rebonds est souvent le signe d’une base de contacts non qualifiée. À terme, cela peut sérieusement nuire à votre réputation d’expéditeur, voire entraîner le classement systématique de votre nom de domaine en courrier indésirable. 

N’hésitez pas à utiliser des outils en ligne comme Kickbox pour tester la qualité de votre base de données.

2. Identifiez correctement votre domaine

Les messageries comme Gmail ou Outlook vérifient si vos invitations sont bien envoyées par vous. Rapprochez-vous de votre service informatique afin de vous assurer que votre nom de domaine (NDD) est bien authentifié et que les protocoles SPF, DKIM et DMARC sont correctement configurés.

Si la majorité des destinataires appartiennent à une même organisation, impliquez le DSI de cette organisation afin qu’elle reconnaisse une adresse IP spécifique : c’est le whitelisting. Cette pratique consiste à ajouter un expéditeur ou une IP à une liste de confiance, pour éviter que les emails soient bloqués.
Enfin, assurez-vous que votre adresse d’expédition soit cohérente et professionnelle.

3. Soignez le contenu de vos invitations

Le ton, le style et la structure de votre email influencent directement son classement dans la boîte de réception… ou dans les spams. 

Les filtres anti-spam analysent le fond et la forme de vos emails : 

  • Évitez les formulations trop commerciales, les fameux “spam words” : “Gratuit !!!”, Remboursé, Cadeau, 100 % Gratuit, Pas de frais, Gagné !
  • Limitez les majuscules et les points d’exclamation.
  • Surveillez l’équilibre entre les images et les textes de vos invitations.
  • Rédigez un contenu lisible même sans images.
  • Ajoutez des éléments de personnalisation (prénom, entreprise…).

4. Respectez un bon rythme d’envoi

Si vous envoyez trop d’emails d’un coup ou trop fréquemment, vous pouvez déclencher des alertes chez les fournisseurs de messagerie. C’est pourquoi vous devez :

  • Fractionner vos envois pour éviter les pics de trafic.
  • Adopter une fréquence cohérente et adaptée à votre audience.
  • Éviter les envois groupés à des milliers de destinataires en une seule fois.

Certains serveurs temporisent ou refusent les envois jugés “soudains” ou trop massifs. Notez qu’une bonne plateforme d’envoi d’email inclut par défaut ces pratiques dans ses fonctionnalités. 

5. Offrez toujours une désinscription simple 

Conformément au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), un lien de désabonnement est obligatoire. 

N’oubliez pas de placer un lien visible dans le pied de page et ne complexifiez pas la procédure (pas de multiples clics, ni de justificatif demandé).

Un utilisateur qui ne peut pas se désinscrire facilement est plus susceptible de signaler votre email comme indésirable.

Garantir la facilité de désinscription est gage de confiance, et donc, bénéfique pour votre réputation.

6. Testez vos emails

Un email bien rédigé peut tout de même atterrir en spam s’il n’est pas testé correctement.

Chaque service de messagerie peut interpréter votre email différemment.

  • Envoyez un test de délivrabilité email vers plusieurs fournisseurs (Gmail, Outlook, Yahoo…).
  • Analysez la mise en page, la lisibilité et le placement en boîte de réception que ce soit sur ordinateur ou sur mobile, pour garantir une expérience optimale quel que soit le support.

Pas de panique : il existe des outils comme Mail-tester pour tester la délivrabilité de ses mails.

7. Analysez les résultats et ajustez 

Les statistiques sont vos meilleurs alliés pour comprendre et corriger ce qui ne fonctionne pas. Gardez un œil sur ces indicateurs :

  • Les statuts d’envoi (expédié, en cours, différé…).
  • Le taux de délivrabilité (Nombre d’emails délivrés / Nombre d’emails envoyés) x 100
  • Le taux de rebonds (Nombre d’emails non délivrés / Nombre d’emails envoyés) × 100.
  • Le taux d’ouverture (Nombre d’emails ouverts / Nombre d’emails délivrés) × 100.
  • Le taux de clic (Nombre de clics sur un lien / Nombre d’emails délivrés) × 100.
  • Les désabonnements et les plaintes spam.

Identifier rapidement les anomalies vous permet de réagir avant qu’elles n’affectent vos prochaines campagnes.

8. Utilisez une plateforme d’envoi fiable

La solution que vous utilisez pour envoyer vos invitations joue un rôle essentiel dans la délivrabilité de celles-ci. Toutes les plateformes ne se valent pas : certaines appliquent des règles strictes pour éviter les blocages, d’autres non.

Misez sur une plateforme d’envoi d’invitation fiable comme Digitevent, qui intègre par défaut les bonnes pratiques techniques et qui vous permet d’analyser clairement les statistiques de vos campagnes.

Vous l’aurez compris, la délivrabilité n’est pas une simple affaire technique : c’est un véritable levier de performance pour vos événements. Une invitation non délivrée, c’est un message qui ne sera jamais lu, un participant en moins et une opportunité perdue.

Ne laissez pas vos invitations tomber dans l’oubli. Testez dès maintenant Digitevent pour garantir que vos emails atteignent leurs cibles, sans effort.